Psychologue : État de Stress Post-Traumatique

Béatrice Bergamelli, psychologue à Montestruc-sur-Gers vous présente l'état de stress suite à un traumatisme.

Depuis la vague d’attentats qui a touché la France en 2015, on entend de plus en plus parler de Stress Post Traumatique.

Au-delà des blessures physiques, il y a malheureusement d’autres blessures non visibles mais tout aussi douloureuses. Elles imposent parfois une prise en charge par un professionnel de santé, pour que le mauvais souvenir cesse de perturber la personne souffrante et qu’elle ne soit plus… qu’un simple souvenir!

Le stress post-traumatique peut survenir à la suite d’un évènement traumatique que la personne a vécu, ou dont elle a été seulement témoin.

On parle de stress post-traumatique seulement si les symptomes s’installent et durent plus d'un mois après l’évènement.

 

Les signes d'un état de stress post-traumatique se répartissent en:

  • Symptômes de reviviscence : cauchemars, flashbacks, pensées et souvenirs douloureux qui provoquent des sentiments de détresse psychique aiguë avec ou sans réaction physique (tremblements, agitation, essoufflement…), avec surtout le sentiment de ‘’revivre’’ littéralement le traumatisme.
     
  • Symptômes d’évitement : chaque situation susceptible de rappeler l'événement est soigneusement évitée, limitant parfois de façon drastique la vie de l’individu (par exemple, incapacité de s’asseoir dans un café, de prendre le métro ou d’aller au cinéma sans se sentir littéralement en danger de mort chez un témoin d’attentat.)
     
  • Symptômes d’hyper-réveil ou d’hypervigilance : difficultés à s’endormir ou réveils spontanés, sursaut au moindre bruit, sensation d’être ‘’aux aguets’’...
     
  • Symptômes d’altération de l’humeur et de l’activité cognitive : peur, colère, désintérêt pour les activités habituelles ou pour les proches, auto-blâmes, culpabilité, honte…

 

Au niveau neurologique :

Des recherches récentes ont montré une différence fondamentale au niveau des cellules du cerveau entre un souvenir ordinaire et un souvenir traumatisant. En résumé, lors d’un événement traumatisant, il y a une production supplémentaire d’hormones par rapport à un événement simplement désagréable. La partie du cerveau chargée de réguler cet afflux supplémentaire est alors littéralement submergée et incapable de faire son travail. C’est comme si la partie du cerveau chargée des émotions (amygdale) mémorisait de manière exagérée le souvenir, tandis que celles qui analysent le contexte et la compréhension de l’évènement (essentiellement le cortex préfrontal) les gardaient en mémoire. Il y a ‘’consolidation’’ du souvenir qui ne peut plus s’effacer et réapparait, avec son cortège d’émotions, à la moindre sollicitation émotionnelle ou intellectuelle.